Aicard Jean

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Émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840, mort à Paris le 29 septembre 1902, est un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme. C’est l'un des romanciers français les plus populaires[1], l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision[N 1]. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman. Engagé dans les mouvements politiques de son époque, les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J’Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année. Émile Zola naît Italien à Paris le 2 avril 1840. Il est le fils unique de Francesco Zola[2] et d’Émilie Aubert. Son père, ingénieur de travaux publics, ancien officier subalterne italien, meurt en 1847 après avoir été responsable de la construction du canal Zola à Aix-en-Provence. Émilie Aubert, sa mère, totalement démunie, s'occupe de l’orphelin avec la grand-mère de l’enfant, Henriette Aubert. Restée proche de son fils jusqu’à sa mort en 1880, elle a fortement influencé son œuvre et sa vie quotidienne. Au collège à Aix-en-Provence, il se lie d'amitié avec Jean-Baptistin Baille[N 2],[3] et surtout Paul Cézanne qui reste son ami proche jusqu'en 1886. Ce dernier l'initie aux arts graphiques, et plus particulièrement à la peinture. Dès sa prime jeunesse, Émile Zola est passionné par la littérature. Il accumule les lectures et conçoit très tôt le projet d'écrire à titre professionnel et considère dès son plus jeune âge l'écriture comme sa véritable vocation. En sixième, il rédige déjà un roman sur les croisades[4]. Ses amis d'enfance Paul Cézanne et Jean-Baptistin Baille sont ses premiers lecteurs. Il leur affirme plusieurs fois, dans ses échanges épistolaires, qu'il sera un jour un écrivain reconnu[5]. L'histoire lui rendra raison. Émile Zola quitte Aix en 1858 et rejoint sa mère à Paris, pour y vivre dans des conditions matérielles et psychologiques misérables. Mais petit à petit, Zola se constitue un petit cercle d'amis, majoritairement aixois d'origine[N 3]. Installé à Paris, il complète sa culture humaniste en lisant Molière, Montaigne et Shakespeare, mais pas encore Balzac qui ne l'inspirera que plus tardivement. Il est aussi influencé par des auteurs contemporains, comme Jules Michelet, source de ses inspirations scientifiques et médicales[N 4]. Émile Zola est recalé par deux fois au baccalauréat ès sciences en 1859. Ces échecs marquent profondément le jeune homme qui désespère d'avoir déçu sa mère. Il est aussi conscient d'aller au devant de graves difficultés matérielles, sans diplôme et sans formation. C'est une période où le jeune homme s'éveille à la vie sentimentale. Le premier amour de Zola s'appelle Berthe[6]. Le jeune homme la surnomme lui-même « une fille à parties », une prostituée dont il s'est entiché pendant l'hiver 1860-1861. Il conçoit le projet de « la sortir du ruisseau », en essayant de lui redonner goût au travail, mais cet idéalisme se heurte aux dures réalités des bas quartiers parisiens. Il tire toutefois de cet échec la substance de son premier roman, Les confessions de Claude. D'autres passions s'expriment à ce moment de sa vie. En effet, le monde de la peinture fascine Zola, très proche du mouvement impressionniste, avec des peintres qu'il a sans cesse défendus dans ses chroniques. Il gagne l'amitié d'Édouard Manet qui le représente plusieurs fois dans ses œuvres ; grâce à lui, Zola fait la connaissance de Stéphane Mallarmé. Il est proche aussi de Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley et Johan Barthold Jongkind. Paul Cézanne, son ami d'enfance, tient évidemment une place à part. Pendant des dizaines d'années, le peintre et l'écrivain se côtoient, échangent une correspondance riche et s'entraident même financièrement. Mais avec le temps, et surtout la publication de L’Œuvre, roman dans lequel l'artiste croit se reconnaître dans le personnage du peintre raté Claude Lantier, leur amitié s'éteint. Il adresse sa dernière lettre à l'écrivain en 1886, et ils ne se reverront jamais plus. Ayant échoué au baccalauréat, Émile Zola affronte sans qualification le marché du travail et entre comme employé aux écritures aux Docks de la douane en avril 1860. Insatisfait, il démissionne au bout de deux mois et connaît une longue période sans emploi, difficile moralement et financièrement, jusqu'au moment où il parvient à entrer en contact avec Louis Hachette, qui l'embauche comme commis dans sa librairie le 1er mars 1862. Il est naturalisé français le 31 octobre 1862. Apprécié et multipliant les contacts avec le monde littéraire, il reste quatre ans au service de publicité chez Hachette où il occupe finalement un emploi équivalent à nos attachés de presse modernes.[7] À la librairie Hachette, l'idéologie positiviste et anticléricale le marque profondément et il y apprend toutes les techniques du livre et de sa commercialisation. Travaillant avec acharnement pendant ses loisirs, il parvient à faire publier ses premiers articles et son premier livre, édité par Hetzel : Les contes à Ninon. À la fin de 1864, Zola fait la connaissance d'Éléonore-Alexandrine Meley, qui se fait appeler Gabrielle. Ce prénom aurait été celui de sa fille naturelle, qu'à dix-sept ans elle a été forcée d'abandonner à l'Assistance publique. Lourd secret qu'elle révéla certainement à Zola après leur mariage[N 5],[8]. Née le 23 mars 1839 à Paris, Alexandrine est la fille d'une petite marchande de dix-sept ans et d'un ouvrier typographe, né à Rouen. L'écrivain consacre un portrait à sa nouvelle conquête, « L'amour sous les toits », dans Le Petit Journal[N 6],[9]. On ne connaît pas l'origine de cette liaison. Peut-être est-ce le fait du hasard, puisque Émile et Alexandrine habitaient tous deux les hauts de la montagne Sainte-Geneviève[N 7]. Des rumeurs font état d'une liaison préalable avec Paul Cézanne et du fait qu'elle ait pu être modèle pour le groupe de peintres que Zola fréquente, ou encore d'une relation avec un étudiant en médecine[10]. Mais aucune preuve ne justifie ces affirmations. Dès 1863, Zola collabore épisodiquement, puis régulièrement à partir de 1866 aux rubriques de critique littéraire et artistique de différents journaux. Les quotidiens permettent au jeune homme de publier rapidement ses textes et ainsi, de démontrer ses qualités d'écrivain à un large public. C'est pour lui, « un levier puissant qui [lui] permet de [se] faire connaître et d'augmenter [ses] rentes[11] ». Il bénéficie de l'essor formidable de la presse de la seconde moitié du XIXe siècle qui assure l'émergence immédiate de nouvelles plumes[12]. À tous les apprentis romanciers lui demandant conseil, et jusqu'aux derniers jours de sa vie, l'écrivain propose de marcher sur ses pas, en écrivant d'abord dans les journaux. Il fait ses débuts véritables dans des journaux du Nord de la France[N 8], opposants du second Empire. Zola met à profit sa connaissance des mondes littéraire et artistique pour rédiger des articles de critique, ce qui lui réussit. Dès 1866, à 26 ans, il tient les deux chroniques dans le journal L'Événement. À L'Illustration, il donne deux contes qui rencontrent un certain succès. Dès lors, ses contributions sont de plus en plus nombreuses : plusieurs centaines d'articles dans des revues et journaux très variés. On peut citer les principaux : L'Événement et L'Événement Illustré, La Cloche, Le Figaro, Le Voltaire, Le Sémaphore de Marseille et Le Bien public à Dijon[13]. Outre la critique (littéraire, artistique ou dramatique), Zola a publié dans la presse une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons. Il pratiquait un journalisme polémique, dans lequel il affichait ses haines, mais aussi ses goûts, mettant en avant ses positions esthétiques, mais aussi politiques. Il maîtrise parfaitement ses interventions journalistiques, utilisant la presse comme un outil de promotion de son œuvre littéraire. Pour ses premiers ouvrages, il a en effet rédigé des compte-rendus prêts à l'emploi qu'il a adressés personnellement à toute la critique littéraire parisienne, obtenant en retour de nombreux articles[14]. À partir de 1865, Zola quitte sa mère et emménage avec sa compagne dans le quartier des Batignolles, sur la rive droite, à proximité du faubourg Montmartre, le secteur où se situent les principaux organes de presse. Les réticences de Mme Zola mère[N 9] retardent de cinq ans l'officialisation de cette liaison. C'est aussi une période de vaches maigres, pendant laquelle Alexandrine effectue de menus travaux afin que le couple puisse joindre les deux bouts[N 10]. C'est au travers de ses interventions dans la presse politique que l'engagement de Zola est le plus marquant. La libéralisation de la presse en 1868 lui permet de participer activement à son expansion. Par des amis de Manet, Zola entre au nouvel hebdomadaire républicain La Tribune, où il pratique ses talents de polémiste par l'écriture de fines satires anti-impériales. Mais c'est à La Cloche que ses attaques les plus acides contre le Second empire sont publiées. Thérèse Raquin n'a pas enthousiasmé Louis Ulbach, son directeur, mais il admire l'insolence du chroniqueur. Courageux, voire téméraire, Zola s'attaque avec dureté aux ténors de l'Assemblée comme de Broglie ou de Belcastel. Il vilipende une Chambre peureuse, réactionnaire, « admirablement manipulée par Thiers»[15]. Pendant un an[N 11], il produit plus de deux cent cinquante chroniques parlementaires. Elles lui permettent à la fois de se faire connaître du monde politique et d'y fonder de solides amitiés (et inimitiés). Il collectionne aussi une foule de détails pour ses romans à venir[16]. Ces engagements sont quelque peu risqués pour l'écrivain. Il tombe deux fois sous le coup de la loi, et est mis en état d'arrestation en mars 1871[17]. Mais ces arrêts n'ont pas de conséquences et il est chaque fois libéré le jour même.
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